A défaut d’âme, la Commission européenne n’a pas retenu l’idée du Parlement (européen) de donner un statut juridique aux robots (voitures autonomes, drones, et autres robots industriels ou de loisirs). C’est-à-dire des droits et des obligations, notamment en cas d’accidents impliquant ces machines. Certains pays y étaient favorables, tels l’Estonie, qui souhaite donner aux robots et à l’intelligence artificielle un statut légal, à mi-chemin entre celui de l’homme et celui de l’objet. Mi personnalité juridique, mi objet. À titre d’exemple, en Estonie toujours, l’intelligence artificielle pourra être dotée d’un droit de représentation de son propriétaire : elle sera juridiquement capable de conclure des contrats en son nom et pour son compte.
Mais la Commission européenne n’est pas allée dans le sens qui aurait laissé un Georges Orwell rêveur : dans l’immédiat elle a décidé de ne pas créer de statut légal pour les robots.
Ouf !!! déjà que les statuts des travailleurs sont de plus en plus mis au rencart (voir le projet de réforme de la SNCF), on peut toujours craindre que nos « amis » les robots aient un jour un statut bien plus protecteur que celui des salariés. Avec l’avantage qu’ils ne feront jamais grève…