Le procès des responsables de la crise sociale de France Télécom s’est achevé le 11 juillet avec les derniers actes de la défense. Les plaidoiries de la défense, comme les interventions des prévenus tout au long du procès, n’ont été qu’une suite de dénis. Pourtant, il est ressorti de manière éclatante quels furent les mécanismes d’une déstabilisation planifiée des personnels. Nous attendons maintenant que le délit de harcèlement moral soit qualifié comme tel et que les responsables, c’est-à-dire l’entreprise France Télécom en tant que telle ainsi que ses dirigeants de l’époque, soient sanctionnés. Ce serait une grande première : les salariés de toutes les entreprises, comme ceux d’Orange, et leurs représentants pourraient s’appuyer sur un tel jugement pour empêcher que des méthodes de management destructrices ne se reproduisent. A noter que le représentant d’Orange a confirmé que l’entreprise va engager des discussions avec les organisations syndicales pour établir un plan d’indemnisation des victimes, quelle que soit l’issue du procès qui interviendra le 20 décembre.